D’après celle de l’école de Tver, début du XVeme siècle - Moscou, galerie Trétiakov
L’icône, fêtée le 4 septembre et la 5eme semaine de Pâques, quand on fait mémoire de Moïse, tire son inspiration de l’épisode biblique du buisson ardent dans lequel Dieu s’est manifesté à Moïse. La Mère de Dieu apparaît, dans cette représentation, en habit de souveraine céleste, maîtresse des forces angéliques qui lui sont soumises, et qui, comme on le lit dans l’Apocalypse, dominent les forces de la nature (symbolisées dans les attributs que chaque ange tient dans ses mains).
Le « buisson ardent » (représenté sur l’icône par une étoile à huit branches, dont quatre sont vert, symbolisant l’arbuste et quatre rouge, (avec les symboles des évangélistes), qui symbolisent le feu ), à l’intérieur duquel se tient la Mère de Dieu dans un cercle, signifie le destin d’immortalité auquel toute créature est appelée, grâce à la maternité virginale de Marie. Celle-ci est représentée avec une échelle, symbolisant la réunion du Ciel et de la Terre par l’Incarnation.
L’église de l’Ancien Testament est appelée, elle aussi, à se réjouir de la gloire de l’humanité réconciliée avec Dieu. Elle est symbolisée par les visions prophétiques représentées dans les angles de l’icône :
En haut à gauche, Moïse s’agenouille devant le buisson ardent dans lequel est représentée la Mère de Dieu du Signe (=l’Emmanuel, sauveur des païens) ; à droite, un séraphin s’approche d’Isaïe pour lui purifier les lèvres avec un charbon ardent ; en bas à gauche, Ézéchiel a la vision du temple reconstruit, dont la porte est fermée("personne n’y passera, parce que c’est par là qu’est entré le Seigneur, Dieu d’Israël")(Ez 44,2), symbolisant la Vierge de qui naîtra le Christ. En bas, à droite, est représentée l’échelle de Jacob.